S'il est un mot qui pourrait résumer l'histoire de Lysandre, ça serait probablement dualité.

Le petit vit le jour dans un hôpital moldu de Londres. Né d'une mère moldue et d'un père sorcier, il fut éduqué entre deux mondes. Fils unique, il grandit dans l'amour de ses parents. Ces derniers faisaient parti de la classe pauvre et Lysandre du assez rapidement prendre conscience de certaines notions qui, normalement, ne sont pas censées affecter les enfants. Ses parents le mettaient très souvent à contribution pour tout et n'importe quoi. Lorsqu'il comprit réellement ce qu'était l'argent et que c'était à cause de ça qu'ils n'arrivaient pas à manger correctement, l'enfant se mit à faire ce qui lui semblait le plus naturel : il commença à voler. De la nourriture principalement. Puis des affaires en tout genre. Il volait ses camarades de classe, les adultes avec lesquels il était en contact, les magasins dans lesquels il passait... Bien que ses parents l'aient réprimandé à plusieurs reprises, ils ne purent nier que parfois leur fils leurs sauvait la mise en ramenant quelques fruits ou quelques légumes.

Sa première manifestation magique arriva vers l'âge de 8 ans (sa mère lui avait interdit d'aller jouer tant qu'il n'avait pas rangé sa chambre et, sous l'agacement qu'il avait ressenti, toute sa chambre s'était rangée seule, comme par magie) et sa lettre pour Poudlard arriva l'été de ses 11 ans.... En plein dans l'après-guerre. Lysandre fait parti de la dernière génération de sorcier à être entré à Poudlard à l'âge de 11 ans.

Sa scolarité chez les Serpentards se déroula parfaitement bien, même s'il ne perdit pas sa fâcheuse manie de voler ce qui lui faisait envie. Certaines matières l'intéressaient plus que d'autres et au fur et à mesure des années, ses goûts se précisèrent ; ses goûts amoureux, déjà. Il comprit assez rapidement qu'il pouvait se sentir attiré aussi bien par une femme que par un homme. Mais à l'époque, ce genre de choses n'étaient pas spécialement bien vues. Il se taisait donc et se contentait de séduire à droite à gauche, sa tignasse sombre et son regard noir lui procurant un atout non négligeable. Il se faisait une sérieuse réputation de coureur de jupons mais il s'en moquait bien.
Concernant son avenir, au fond de lui il avait toujours su ce qu'il voulait ; ne plus être dans la misère. Tout ces gosses de riches qui se vantaient de dépenser l'argent de papa dans les derniers produits de luxe, ça le dégoûtait... Il était persuadé que beaucoup de familles avaient du sang sur les mains, que cet argent ne venait pas d'un héritage ni d'une lignée comme beaucoup le prétendait. C'était ça son but. Il s'orienta donc dans le droit et le commerce, se destinant à une future carrière de Contrôleur Financier.

Il fut donc reçu et embauché, travaillant pour le Ministère de la Magie, au Département de la Justice Magique, en étroite collaboration avec Gringotts. On commençait à connaître son nom, à redouter ses visites. Lancaster, le démon des trafiquant en tout genre.
Déterminé qu'il était, il n'en démordait pas et lorsqu'un dossier lui semblait louche, il s'y accrochait telle une moule à rocher... jusqu'au jour où il s'y brûla les ailes.
Un dossier un peu trop dangereux. Une famille un peu trop rancunière. Lysandre avait cherché là où il n'avait pas du. Cette soirée est un peu flou dans sa mémoire, et même s'il n'en a jamais eu la preuve concrète, il sut. La famille en question avait fait un appel à un loup-garou pour très probablement lui régler son compte. Seulement, les choses ne se passèrent pas comme prévu, d'un côté comme de l'autre.

La créature débarqua directement chez les parents de Lysandre et ces derniers ne survécurent pas à l'assaut de l'animal. Et là où Lysandre devait sans doute périr, il survécu, traînant avec lui son nouveau fardeau. Non content d'avoir perdu sa seule famille, il se retrouva maudit à vie.

Tout d'abord, il n'accepta pas. Il eut beau faire appelle directement au Chef du Département de la Justice Magique, ils ne purent jamais rien prouver.
L'homme n'accepta pas la perte de ses parents, tout comme il n'accepta pas d'avoir été contaminé par les gènes de cette abominable créature.

Un deuxième drama arriva quelques mois plus tard, alors qu'il sortait d'une soirée et qu'il avait complètement oublié de regarder le calendrier lunaire pour savoir si c'était une soirée "safe" ou pas. Hélas, c'était un soir de pleine lune. Lorsqu'il sentit les effets du satellite commencer à faire effet, il couru s’abriter là où il put (près d'une benne à ordure) et se métamorphosa. La suite est, là aussi, un peu flou mais il fut et certain d'une chose ; il avait mordu quelqu'un ce soir là. Un jeune garçon, une jeune homme qui passait par là. Il ne se souvient plus de grand chose si ce n'est des cris poussés par le garçon. Probablement que s'il le revoyait, il reconnaîtrait son visage mais autant chercher une aiguille dans une botte de foin...